Thomas Sankara (FR)
Thomas Sankara (1949-1987), capitaine de l’armée burkinabè, devient président en 1983 à 33 ans. Surnommé le “Che Guevara africain”, il lance des réformes audacieuses : alphabétisation, santé publique, égalité femmes-hommes, lutte contre la corruption. Il rebaptise le pays “Burkina Faso” — “Pays des hommes intègres”. Hostile à la dette et au néocolonialisme, il prône l’autosuffisance. Assassiné lors d’un coup d’État en 1987, il reste un symbole d’intégrité et de révolution africaine.
Thomas Isidore Noël Sankara (1949–1987)
Résumé — Officier et chef d’État burkinabè (1983-1987), figure du panafricanisme, Thomas Sankara mena une révolution sociale axée sur l’autosuffisance, la lutte anticorruption, l’éducation, la santé et l’égalité femmes-hommes. Il rebaptisa la Haute-Volta en Burkina Faso (« pays des hommes intègres ») et incarna une vision de souveraineté et de justice sociale.
Réalisations majeures :
- Changement de nom du pays en Burkina Faso (1984) et agenda de sobriété de l’État.
- Campagnes sanitaires massives : vaccination de masse des enfants contre la méningite, la fièvre jaune et la rougeole (couverture ~77% atteinte en quelques semaines).
- Programme de reboisement et de lutte contre la désertification (campagnes de plantations de l’ordre de plusieurs millions d’arbres en ~15 mois).
- Avancées pour les droits des femmes : dénonciation de l’excision, interdiction des mariages forcés et de la polygamie dans l’action gouvernementale, promotion des femmes à des postes de responsabilité.
- Alphabétisation, construction d’écoles et de dispensaires, promotion de la production et de la consommation locales.
Héritage — Symbole durable d’intégrité et de panafricanisme, Sankara inspire les luttes contemporaines pour la justice sociale, l’égalité et l’écologie au Sahel. Sa mémoire est entretenue à Ouagadougou par un mémorial/mausolée et des commémorations nationales.
Repères
Naissance : 21 décembre 1949, Yako (Haute-Volta, aujourd’hui Burkina Faso).
Décès : 15 octobre 1987, Ouagadougou (Burkina Faso).
Citation
« L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort. »